
CRÉDIT AGRICOLE ET SANTANDER S'ALLIENT DANS LA CONSERVATION D'ACTIFS
par Matthieu Protard
PARIS (Reuters) - Crédit agricole et la banque espagnole Santander ont annoncé mercredi avoir signé un accord pour rapprocher leurs activités de conservation d'actifs.
La banque française explique dans un communiqué que ce rapprochement, dont la finalisation est prévue d'ici fin 2019, donnera naissance à un groupe doté de 3.343 milliards d'euros d'actifs en conservation et de 1.833 milliards d'euros d'actifs en administration.
Ce nouvel ensemble sera détenu à 69,5% par le Crédit agricole et à 30,5% par Santander. Il conservera le nom de Caceis, la filiale de conservation et d'administration d'actifs du Crédit agricole.
"L’impact sur le capital prudentiel et sur le bénéfice par action aussi bien pour Crédit Agricole SA que pour Santander, ne devrait pas être significatif", précise le Crédit agricole.
Santander indique de son côté que l'opération se traduira dans ses comptes par un gain en capital de 700 millions d'euros et un impact positif de 3 points de base sur son ratio de solvabilité financière "common equity tier one".
Dans le cadre du rapprochement, la banque espagnole apportera l'intégralité de ses activités de conservation et d'administration d'actifs au Caceis ainsi que 49,99% de ses activités en Amérique du Sud où la banque opère dans ces métiers au Brésil, au Mexique et en Colombie.
L'entité issue du rapprochement sera dirigée par Jean-François Abadie, l'actuel directeur général de Caceis.
Carlos Rodriguez de Robles, actuellement directeur général de Santander Securities Services deviendra quant à lui responsable des activités en Espagne et en Amérique latine.
Les activités de conservation et d'administration d'actifs consistent pour un établissement bancaire à détenir les instruments financiers, comme les actions, pour le compte de sociétés de gestion et d'assurer les tâches administratives telles que les traitements fiscaux.
Ce sont des activités à faibles marges où l'effet de taille est capital et ce marché est traditionnellement dominé par de grands groupes américains comme BNY Mellon ou encore State Street. Ces acteurs misent sur les nouvelles technologies pour réduire les coûts.
(Avec Rachel Armstrong à Londres, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer